Chloé est apicultrice professionnelle depuis 2016, dans la région du Limousin. Ingénieure agricole de formation, elle a travaillé en tant que formatrice dans l’enseignement agricole, et est maintenant impliquée dans la formation professionnelle des agriculteurs. C’est au fil de nombreuses lectures et de ses voyages qu’elle a développé un intérêt pour les systèmes agricoles impliquant les insectes.
Sujet :
Les élevages d’insectes : un levier vers l’autonomie des exploitations et la durabilité des systèmes agricoles ?
Les insectes peuvent être élevés pour les services qu’ils procurent, à destination de l’alimentation humaine ou animale, ou encore pour les produits qu’ils fournissent (soie, cire). Ils constituent une ressource animale sous-utilisée en agriculture, malgré l’efficacité de leur élevage et le faible impact environnemental de cette activité. Par ailleurs, de nombreux insectes sont capables de transformer les co-produits et sous-produits de l’agriculture, y compris les effluents d’élevage. Malgré toutes ces qualités, les différents services procurés par les insectes, pollinisation mise à part, sont le plus souvent ignorés dans la conception des systèmes agricoles.
Je souhaite m’intéresser aux fermes d’élevages d’insectes comestibles, mais aussi à d’autres systèmes, de culture ou d’élevage, qui intègrent les insectes dans la chaîne de production. Pourrait-on intégrer des élevages d’insectes aux ateliers de production pour nourrir les animaux avec des protéines produites « sur site » ? Comment utiliser les insectes pour valoriser les co ou sous-produits agricoles ? Comment les insectes peuvent-ils contribuer à la mise en place de systèmes agricole de recyclage ? J’aimerai explorer ces différentes questions. »
Les élevages d’insectes sont courants en Asie du Sud-Est et en Amérique Latine, mais en Europe on commence seulement à s’intéresser à la production d’insectes. En France, les insectes sont encore trop souvent associés à des pertes économiques importantes pour l’agriculture, et l’utilisation d’insectes dans l’alimentation humaine est encore peu développée. Il y a un réel besoin d’éducation envers les acteurs du monde agricoles pour favoriser l’émergence de systèmes basés sur la valorisation des insectes.
Chloé aimerait voyager en Asie du Sud-Est, en Amérique Latine, aux Etats-Unis et en Europe.